Producteur de l’ombre New-Yorkaise, dont on trouve à peine la trace d’une bio sur le web, Jean Guillaume Daval, aka DJ Preservation, n’en a pas moins collaboré avec quelques pointures du hip-hop, de Mos Def dont il a produit l’album “The Ecstatic” (et qui l’honore d’un “Preservation makes the greatest hiphop” dans le titre “Quiet Dog Bites Hard“) ou bien avec le Wu Tang Clan, qui fera même un morceau à son blase. Son nom ainsi que celui de son label “MonDieuMusic” et ses multiples références francophiles laisseraient supposer de possibles origines dans l’hexagone, mais l’absence patente d’info sur Preservation pointe plutôt vers le triangle des Bermudes, voire le cercle des poètes disparus. Une géométrie variable à la discrétion surprenante qui fait de la recherche google “DJ Preservation” “Jean Guillaume Daval” un véritable googlewhack à ce jour.
Peu d’égo mais du goût —il sort en 2013 l’album “Old Numbers” sur lequel collaborent plusieurs artistes, dont le réalisateur Jim Jarmush, qui y lit un poème de Gary Grice, aka GZA — The Genius, un des membres fondateurs du Wu-Tang Clan. Le texte intitulé “L’importance du O, sa forme, ce qu’elle signifie pour moi et quelques unes des choses auxquelles elle me fait penser” se pose sur une boucle aérienne construite sur un sample venu là encore directement du centre de l’hexagone, qui se situe, comme chacun sait, un peu plus haut que le centre, et au centre du cercle.
Léo Ferré dont on se demande comment il est possible que ses musiques soient si peu samplées, tant les arrangements d’orchestre de Jean-Michel Defay, à l’œuvre ici encore, sont de véritables petits bijoux de jazz symphonique.
La suite demain à cette adresse!