Laissons les robots après tout et revenons du côté du corps, de la chair, des tripes. En septembre 2000 sort l’album “Felt mountain” de Goldfrapp, qui bien que dans l’air du temps (Portishead est passé par là) connait un succès mitigé auprès du public, malgré quelques titres, comme “Lovely head“, qui ouvre l’album et dont le thème, qui semble siffloté par un randonneur face au mont Cervin depuis un refuge des Alpes Suisses, a tout d’un ver d’oreille parfait pour la BO d’un James Bond, mais qui souffrit peut-être, allez savoir, d’une ressemblance fortuite avec le générique de 30 millions d’amis ou les violons de la pub Royal Canin. Après cette dernière phrase beaucoup trop longue, prenons donc un temps pour respirer un peu du bon air Valaisan offert avec la pochette de l’album.
Également sur “Felt Mountain”, le titre “Human” aux paroles ambiguës, qui mêlent libido et pulsions morbides, sur un ton inquiétant à demi-sussuré (merci Beth Gibbons) et un rythme chaloupé aux accents latins.
On retrouve à la fois un écho aux questions libidinales d’Alison Goldfrapp et les cuivres latinos entendus dans le refrain de “Human” dans l’un des premiers morceaux d’un certain S.G. … Du fond des Alpes Suisses, entendez-vous l’écho ?