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Après Jamal, Nero et le Wu-Tang, restons encore un peu à New-York, dans ces années 1980 où se croisent et s’hybrident rock, punk, rap, no-wave et disco. Dans le bouillon de culture de la marmite new-yorkaise, quatre garçons dans le flot créent le groupe “Liquid Liquid”, parfois qualifié de “post-no-wave“, voire de “dance-punk” par la critique. C’est dire si les étiquettes accrochaient mal sur ces flacons en ébullition.
Liquid Liquid ne durera que de 1980 à 1983, mais ce court bouillon aura une influence considérable sur la scène hip-hop, au point d’être ré-édité par Grand-Royal (le label new-yorkais des Beastie Boys) et la Mo’Wax (du londonien James Lavelle). Le groupe restera connu pour le sample de “Cavern” avec lequel Grand Master Flash et Melle Mel enflamme le dance floor de la grosse pomme en 1983 avec le titre White Line (Don’t do it).
Les lignes de basse obsessionnelles de Richard McGuire et la batterie pressante de Scott Hartley inspireront également Tricky pour son vénéneux “The Moment I feared” paru en 1998 l’album “Angels with dirty faces“. On y entend la basse et la batterie de “Push“, la face B de Liquid Liquid en intro de ce post, et Tricky pris dans une fuite en avant, qui fait monter le tempœrature jusqu’au point d’ébullition.