Tyler, the Creator met en scène une énième version de la romance téléphonique et de ses affres, et laisse un vocal qui fait suite à d’innombrables appels en absence avant lui, de Lionel qui dit bonjour, de Blondie qui veut qu’on la rappelle, d’Adèle qui dit bonjour, d’Aretha qui veut qu’on la rappelle, de Guy qui ne sait pas si on l’entend, de Carly qui veut qu’on la rappelle peut-être, de Claude dont le téléphone a des problèmes d’humidité ou encore de ce cher Stevie, qui avait juste appelé pour dire je t’aime. Il y a encore tellement de messages sur le répondeur qu’un certain J.P. Knight a très récemment publié un botin à ce sujet.
Heureusement, un professionnel des appels d’urgence est venu assister Tyler sur ce titre, et pianoter pour lui quelques touches de clavier, tout en lui fournissant une ligne de basse en 5G pour un forfait modique en illimité — j’ai nommé: Ray Parker Jr. … Rings a bell? Si vous pensez ne pas le connaitre, sachez que vous le connaissez quand même.
Ray Parker Jr. est un peu le fantôme resté dans les coulisses d’une série d’artistes célèbres de la soul, officiant en musicien ou compositeur de l’ombre, pour des noms pas des moindres: Marvin Gaye, Barry White, Stevie Wonder, Chaka Khan, Aretha Franklin, Herbie Hancock ou the Temptations. Il finira par sortir du bois et devenir connu comme le compositeur de la musique du film Ghostbusters, dont le clip reprend l’infatigable cliché de la jeune ingénue poursuivie par le fantôme/violeur (what a thriller night), et dont le succès planétaire lui permit de gagner assez d’argent pour faire (presque) taire le type à qui il avait piqué la mélodie. Mais les fantômes ont la fâcheuse tendance à revenir harceler ceux qui les ghostent. Alors s’il vous plait, décrochez ce fichu combiné quand on vous appelle.