En 1999, j’avais acheté ce CD “fear of fours” du duo anglais Lamb, un peu par hasard, parce que le titre et la pochette m’intriguaient (et parce qu’on faisait comme ça de mon temps avant l’internet et spotify, bande de jeunes). Un mélange de jazz, de sons électroniques, de cordes classiques et de jungle-break-beats qui reflètent vraiment un air du temps très “city life” — les œuvres de Steve Reich et de Goldie étant coïncidemment sorties toutes deux en 1995.
Au milieu du disque de Lamb, le titre “Ear Parcel” commence par un motif de cordes pizz, auquel répond un accord de vibraphone suspendu… et puis derrière, on entend le coassement de quelques grenouilles, la stridulation de grillons et d’autres bruits d’insectes nocturnes; un paysage sonore très cinématographique dont j’ai longtemps imaginé qu’il provenait d’un film…